Profiter, profiter.

Souvent, j'entends prononcer, et je m'entends prononcé ce mot, "profiter", et depuis que je m'en suis vraiment rendue compte, cela me fait me poser quelques questions.

"Profites-bien de tes vacances", "profites-en pour ceci et cela aussi", "tu as raison d'en ... profiter".
Profiter ? On répète un peu ce mot comme pour nous rappeler qu'il faut prendre conscience du moment que l'on vit, le savourer, le faire durer, parce qu'on a conscience du fait qu'il ne durera pas forcément.

A l'heure actuelle et dans ma problématique professionnelle, j'interprète un peu ce mot comme "profite, parce que demain tu va douiller".
Demain tu vas retourner travailler. Mais après demain, tu pourra te payer un resto, et tu pourras bien en "profiter" parce que tu l'aura mérité ce resto, et que le lendemain tu devras retourner travailler et tu ne pourra pas en "profiter". Comme si ton travail est la corvée qui t'empêche de vivre.

Et pourquoi au travail non plus on profiterai pas ? Pas des temps de pauses parfois un peu exagérés, pas du café ou des potins des collègues, mais juste profiter du fait que tu sais que tu as un travail. Du fait que des fois, dans ton travail il peut y avoir des choses interessantes.

Tout ça pour dire, que je pense que si tu veux "profiter" de ta vie, c'est à chaque instants, à la tarte aux prunes qui trône sur ta table, à la personne qui te souris dans le bus, aux rayons de soleil du matin qui forme un paysage inoubliable.

C'est une vision des choses.