fichtrenouille

La nature renait toujours.

Lundi 23 juin 2014 à 14:00

Combien de fois le disons nous en une année, une semaine, une journée ?
"Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer".

On s'offre des talents de devins, on prévois un futur, qui reste pourtant mystérieux, et on s'offre déjà le loisir de le juger.
"ça va aller". Enfant, on peut croire ses parents qui nous disent ça, ils sont nos uniques repères, on leur octroie une confiance absolue, ils ont raison, ça va aller.
Et quand on grandit ?

Dit on ça d'un air de dire "tu te fais du soucis pour rien, de toute façon ça ne peut qu'aller". Qui cherchons nous a rassurer. Envoyons-nous ce message à la vie, d'un air de dire "fait ce qu'il faut".

Sans raisons, juste le fait de me dire que cela va bien se passer, ça me rassure, j'avance en étant plus sure de moi, en faisant confiance à la vie. Je sais que lorsqu'on me le dit, je demande à la petite moi d'écouter cette voix, de ne suivre qu'elle. Je lui demande de se rassurer, de se calmer. Et la grande moi s'associe à l'autre, et peut avancer en sachant que la petite va aller.

J'aime me dire que la vie est bien faite, qu'elle fait ce qui est bon pour nous, même dans nos malheurs. Sans doute devions nous vivre certaines choses difficiles pour être ce qu'on est aujourd'hui. C'est pourquoi, il me semble que le jugement des bons et des mauvais évènements est très relative. Ce n'est pas "la faute à" si un malheur est arrivé, c'est arrivé parce que c'est arrivé. Au final donc, tout va toujours bien se passer, parce que c'est ce que la vie avait prévus pour nous.

Sur ces mots un tantinet mystiques, je vous souhaite la bonne nuit.
 
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Dimanche 22 juin 2014 à 23:17

Il y a huit mois, ma vie changeait du tout au tout. Le coup de fil qui change le cours de la vie que l'on connait, j'y ai eu droit.

J'ai traversé des états bizarres, beaucoup de phases, des bas, puis des hauts, qui m'amenaient à des bas aussi intenses que les hauts furent.
Pendant un temps, je pensais que je ne sourirais jamais plus. Ce que nous avons traversé est dur, mais je savais qu'il y avait pire. Cependant, ça ne m'empêchais pas de penser que beaucoup ne pouvaient pas comprendre. Je me sentais seule dans ma peine. Seule contre tous.

Et un jour, à un repas de famille, un peu plus de trois mois après le coup de fil, j'ai regardé la table et j'ai pris conscience. On a tous nos peines, tous autant que nous étions, la vie ne nous avait pas gâtée.
C'est pareil pour tout le monde. Jusqu'à mes 11 ans, la vie a été relativement clémente, mais quelle vie l'est éternellement ?

On a tous quelque chose de notre vécus de dur, de triste. Qui forge notre caractère et nos peurs.
On a tous au moins une chose qui explique nos réactions, nos volontés, notre défense.

Il y en a qui en sortent par le haut, et il y en a que ça bloque.
Mais on n'est jamais vraiment seul.
Parfois il faut ouvrir sa peine à ceux qui peuvent l'entendre, même s'ils n'ont pas le même vécus.

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Mardi 27 mai 2014 à 21:34

La conclusion à laquelle je tombe est la suivante:

Le bonheur fait peu de bruit. On écrit facilement sa tristesse, on la chante, on la danse.
Et la joie ? Le bonheur est silencieux, il se vit, il s'échappe par vos pores, il émane de nous et de nos vies. Mais les mots ou lui son rares.

Lundi 26 mai 2014 à 11:12

Quand j'ai commencé à habiter en ville, il y a un peu plus d'un an et demi, moi pauvre jeune femme de la campagne profonde, j'ai connu quelques petits chocs culturels.

Bon nombre de choses me sont apparues très claires. Quand on n'a pas de jardin, on ne connait pas forcément les fruits et légumes de saisons, on prends simplement ce que le supermarché nous offre. Dans la rue, on ne dit pas bonjour aux gens qu'on croise. Le permis n'est pas un bien essentiel, parce qu'il y a toujours à moins d'un kilomètre. On ne peut pas chanter à tue-tête n'importe quand, en ville, on vit entouré d'appartements dans lesquels vivent nos voisins avec qui on partage nos bruits de vie. Je me suis habituée à la sonnerie du téléphone des Ducon, et même au pissou matinal de Monsieur Ducon, mais pas encore à leur arrière petit-fils qui a surement été conçus avec des pieds d'éléphant et non des pattes d'enfants.

Un fait en particulier m'a ce matin posé question, c'est le simple regard des hommes sur la gente féminine. Je dois avouer aimer porter des jupes, des robes, et lorsque le vent souffle de trop, des shorts. Rien d'obscène, rien qui n'aguiche trop, quelque chose de simple, à mon image. Si un passant a pu un jour voir ma culotte, c'est simplement que je ne connaissais pas encore les ravages du vent dans cette ville.
J'ai vu des yeux s'attarder sur mes jambes, sur mon visage, j'ai entendu des "je t'aime" crié d'un camion d'ouvriers, quelques remarques que l'on pourrait considérer comme des compliments au début, et j'ai eu la chance de ne jamais subir quelconque mains baladeuses.

J'ai commencé a lire le projet crocodile, et j'ai enfin compris, après moult débat avec ma colocataire à ce sujet, que ce genre de comportement n'était pas correct, que nombre de femmes connaissait ces remarques parfois trop insistantes et ces approches bidons. Alors quand j'ai fais le plein ce matin, et que deux camionneurs m'ont lourdement fait remarqué que j'étais "mignonne", et malgré mon sourire distant l'indifférence qui  suivit, ils ont commencés a grimacer, me tirer la langue, rire de moi. A ce moment la, j'ai décidé que c'était au delà du raisonnable, et que j'allais changer d'oeil et d'attitude face à cela.

Cela ne m'a pas empêché de me questionner, de me remettre en question: suis-je trop aguicheuse ? Ma robe en dessous du genoux et l'écharpe qui cache si bien mes boobs m'a fait dire le contraire. Plaire, pourquoi pas, mais j'aime le vieux jeu des précieuses, pas les allusions brutes de la testostérone pure souche d'aujourd'hui.

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