fichtrenouille

La nature renait toujours.

Samedi 13 septembre 2014 à 18:55

Profiter, profiter.

Souvent, j'entends prononcer, et je m'entends prononcé ce mot, "profiter", et depuis que je m'en suis vraiment rendue compte, cela me fait me poser quelques questions.

"Profites-bien de tes vacances", "profites-en pour ceci et cela aussi", "tu as raison d'en ... profiter".
Profiter ? On répète un peu ce mot comme pour nous rappeler qu'il faut prendre conscience du moment que l'on vit, le savourer, le faire durer, parce qu'on a conscience du fait qu'il ne durera pas forcément.

A l'heure actuelle et dans ma problématique professionnelle, j'interprète un peu ce mot comme "profite, parce que demain tu va douiller".
Demain tu vas retourner travailler. Mais après demain, tu pourra te payer un resto, et tu pourras bien en "profiter" parce que tu l'aura mérité ce resto, et que le lendemain tu devras retourner travailler et tu ne pourra pas en "profiter". Comme si ton travail est la corvée qui t'empêche de vivre.

Et pourquoi au travail non plus on profiterai pas ? Pas des temps de pauses parfois un peu exagérés, pas du café ou des potins des collègues, mais juste profiter du fait que tu sais que tu as un travail. Du fait que des fois, dans ton travail il peut y avoir des choses interessantes.

Tout ça pour dire, que je pense que si tu veux "profiter" de ta vie, c'est à chaque instants, à la tarte aux prunes qui trône sur ta table, à la personne qui te souris dans le bus, aux rayons de soleil du matin qui forme un paysage inoubliable.

C'est une vision des choses.
 

Lundi 4 août 2014 à 22:38

Depuis vendredi, je suis de retour dans le monde magique et imaginaire du travail. Un peu une sorte de retour à la vie sociale, le truc improbable.

J'avais eu une phase plutôt sympa et carrément bizarre ces derniers temps, particulièrement solitaire, mais plutôt heureuse, comme si j'étais en gestation de moi même. Un peu comme un renouveau. Aujourd'hui cela fait 10 mois, tant et si peu. J'ai bien sentis que j'ai changé, et je suis contente depuis vendredi de découvrir mon nouveau fonctionnement dans les clous de la société.

Comme je le pensais, je suis pas vraiment du genre a rentrer dans les cases, et pourtant je m'y cache tellement bien :P . C'est sûr que j'ai pas beaucoup de point communs avec les miss de droit ou de compta que je cotoie. En même temps, je ne les détestes pas, et je travaille avec en toute apparence sympathique.

Mais un trait de caractère chez elles m'a particulièrement irrité. Quand je dis irrité, c'est peu dire, sachant que j'ai découvert que j'étais en fait une fille très colérique, et que depuis, j'ai carrément du mal a condenser ma colère. Alors je serre les dents.
Ainsi reprenons. Un trait de caractère chez elles m'a particulièrement fait serrer les dents très fort.

Nous sommes en charges de dossiers qui permettra a de gentils et moins gentils citoyens d'avoir quelque monnaie pour subsister en ces durs temps de famine. Et en ce moment on nous apprends à gérer ces beaux dossiers pour le meilleur.
La méthode d'apprentissage n'est pas la mieux par contre, et ces jeunes demoiselles se sont pas mal plaintes de cette façon de faire qui laissait un peu a désirer. Dépitées elles furent, et moi de même en me disant que dans la tête de ces filles, si le dossier était pénalisé, ce serai la faute des chefs, qui nous auraient mal expliqués.
On parle de vrais gens. Des gens qui ont besoin de cette thune pour vivre, parce que le système est fait comme ça, et tout le tralala. Autant faire les choses bien. Peut-être que c'est parce que je suis sortie du système scolaire ou on a toujours un prof derrière nous, ou peut-être parce que ça fait longtemps que j'ai pas bossé et que je veux le faire bien, ou est-ce une autre raison du genre "j'ai acquis une autre maturité", "j'ai gagné à l'euromillions donc on voit pas les choses pareil", ou encore "depuis que j'ai mangé une carotte, rien n'est plus pareil". ENFIN BREF.

Cela m'a juste gavé que ces meufs, ces deux petites filles modèles toutes mignonnes à qui on donnerai le bon dieu sans confession (quelle expression pourrie quand on y pense) voient pas plus loin que le bout de leur nez, et ne se démènent pas bec et ongles pour avoir toutes les info correctes pour faire du bon travail.

Quand t'as une situation, ça sert a rien de se lamenter, faut juste faire avec, parce que de toute façon t'as pas le choix.

Et notez bien que je dis ça pour elle, et que c'est valable pour beaucoup de choses de la vie.
C'est sûr que je me lamente, parce que franchement, j'aurai bien aimé que tout ce qu'il y a eu y a 10 mois n'arrive pas (et c'est un euphémisme), c'est sûr que j'aurai kiffé sa race qu'on revive pas encore ça aujourd'hui.
Mais de toute façon, ça nous est tombé dessus, pour une raison obscure. Les cathos disent que le barbu la haut nous donne que les épreuves qu'il nous sait capable de surmonté. Si c'en ai pas une ça, raison obscure. (J'y crois que dalle hein, entendons nous bien) Alors de toute façon faut qu'on vive avec, se demener, et trouver le bonheur la ou il est. Partout, et même dans la peine.

Et ça, ce sera une sujet que j'aborderai ultérieurement.

Mardi 29 juillet 2014 à 17:58

Vous savez, je n'entretiens aucunes croyances particulières appartenant à une religion.
Cependant, je pense que "croire", ou plutôt "garder espoir" est un acte important au long de sa vie.

J'avais une amie pour qui la maxime "L'espoir fait vivre" ne voulait rien dire. Elle vivait sans espoirs. Je me suis clairement rendue compte que personnellement, l'espoir me fait vivre.
Quand je suis triste, j'ai l'espoir que ça aille mieux. Quand je vais bien, je profite de mon bonheur. Simplement.

Mais l'espoir est important, extrêmement. Je ne peux tout bonnement pas me dire lorsque je vais mal, que cela va durer toute la vie. Ce serait une torture ! Impensable et surtout invivable. Et c'est la ou je me demande tout le temps: mais si on n'a pas l'idée que cela puisse aller mieux un jour, pour quoi vit-on ?! Des petits truc du quotidien il parait. Des sourires, des échanges et tous ces trucs qu'on entends souvent.

Bon, je dois vous avouer que j'y ai cru pourtant, que ça finirait jamais, que je serai malheureuse jusqu'à la tombe (ou le crématoire, selon votre choix).
J'en ai sortis des "A quoi bon ?" A quoi bon vivre, manger, sortir marcher, voir des gens, parler, et aimer, surtout aimer, pourquoi ? Puisque la vie reprends parfois ceux qu'on aime.
C'est ces moments où j'ai fini par avancer, juste parce qu'il le fallait. Peut-être avec un espoir inconscient de revoir de la lumière.

Et la lumière est revenue. Après la pluie le beau temps, à ce qu'on dit. La nuit noire, j'en ai vus un peu le bout. Et je me suis remise à croire.
En tout. En la vie, aux gens, à la nature.
Je suis pas guérie encore, loin de la. Je n'aime plus la passion qui m'animait autrefois, je n'arrive pas a regarder mes souvenirs sans avoir le coeur en larmes.

Vous voulez que je vous dise. J'ai dis si souvent quand j'étais jeune, et j'ai tellement lu de jeunes qui disent vouloir revenir à telle ou telle époque où ils étaient si heureux.
Pour rien au monde, je ne veux revenir en arrière.
J'ai eu des moments merveilleusement heureux par le passé. Chaque souvenir heureux concerne la personne que j'ai été, mais pas la personne que je suis. Je veux faire du bonheur mon présent, avec celle que je suis devenue.
Avancer. Revenir au passé, c'est accepter de repasser encore par les évènements moins joyeux qui vous mènent à vouloir revenir au bonheur passé.

Je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout ça. La nostalgie de mon âme me rend bavarde.
Je suis heureuse, tellement reconnaissante, tellement heureuse et triste à la fois.
J'évolue. J'aime.
Et depuis quelques semaines, je reprends confiance en la vie, en la joie, en les gens.
Cela fait tellement de bien, de retrouver de l'espoir, du soleil dans le coeur et dans les petites choses de la vie.

Merci. A tout et tout le monde :)

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Jeudi 17 juillet 2014 à 18:27

Plus le temps passe, et plus je comprends ces personnes qui abandonnent leurs sentiments derrière une muraille impénétrable.
Cela demande tant et tant d'énergie de panser les blessures les plus rudes.

Moi aussi, j'ai enfermé mes sentiments. Autrefois, aujourd'hui, et je continuerais encore sûrement. Cependant, mes émotions sont de simples vagues, qui franchissent très facilement mes barrages depuis quelques temps.
Mon ressenti ?

La vague anéantis. On n'en vois pas le bout. On coule, on rame, on essaye de ne pas succomber a la noyade. On est au 36eme dessous. Et puis on a passé la vague. C'est plus calme, on revois du soleil.
Et une autre vague ressurgit. Ou pas ?

J'en suis la: il y a toujours une autre vague après un instant de soleil.

Deux choses en ressortent: les vagues annoncent le soleil, comme le soleil annonce les vagues. J'ai l'espoir qu'au bout d'une vague il y aura le soleil, et la plage qui va avec.

C'est pour l'espoir de cette plage, et de l'accalmie des vagues, que j'essaye de ne pas trop enfermer mes sentiments.
Et quelque part, je suis sûre que je vis ce grand 8 pour une raison valable.
Ce qui me fait dire ça, c'est de voir a quel point j'ai avancé depuis la toute toute première vague.



 

Mercredi 9 juillet 2014 à 22:28

J'ai tendance a trouver que grandir n'est pas chose facile. Je ne sais pas ce que vous en pensez.
Je revois le journal intime de mes 13 ans, je ne voulais pas avoir mes règles, partir de chez mes parents, voir mourir les vieux que j'aime. C'était encore l'époque ou je croyais qu'on mourrait par ordre chronologique.

Le problème, c'est que j'ai vite compris qu'on avait pas le choix. Le corps d'abord, ce saligot m'a rattrapé alors même que je le fuyais. J'en voulais moi des boobs, des énormes même. Je peux vous le dire que je voulais les combler les soutifs que j'avais pas encore, tout pareil comme on gave les canards avant la Noël. 
Mais de 1: mes mamelons étaient pas bien ronds et ne semblaient pas très bien connaitre leurs alphabets. Bien que beaucoup vous dirons qu'on ne dirait pas, ils ont pas dépassés le A. Et puis de toute façon, je n'ai su que bien plus tard comment ça marchait cette technologie. Et puis de 2: ça avait beau pousser comme ça pouvait, j'en avait conscience 0, et pour vous dire, mes chers boobs que j'aime, j'ai compris qu'ils existaient il y a a peine un an. Avant c'était de simples pis encombrants.
Je vous passe tout le tralala des ragnagna qui signifie que ça y ai, on est une vraie femme (ah bon ?) qui ont sonné leur bonjour le même jour que mon cher "pityriasis rosé de gibert" maladie comble de l'utilité, qui ne produit aucune douleurs ni séquelles, simplement de magnifiques plaques rouges. De ma naïveté enfantine, j'étais tout bonnement persuadée que j'étais bonne a claquer. Des plaques rouges partouuuuut, et du sang dans la culotte, oh mes dieux et tous mes saints, je suis bonne pour la sépulture.
Heureusement ma douce mère fut la pour me ramener à la réalité.

Et voila, c'est la aussi ou je veux en venir. C'est elle qui m'a prise sous son aile. C'était cool. Parce qu'avec l'évolution physique, il faut suivre l'évolution psychique.
Grandir, c'est se prendre sois-même sous son aile. Savoir faire ce qui est bon pour soit non ? Savoir se débrouiller, et savoir faire appel aux autres quand il le faut. Trouver le juste milieu. Connaitre les rouages du monde, des gens, de la société. Savoir qu'il faut parfois faire des pieds et des mains. Apprendre à connaitre les noms des différents organismes qui pourrons nous venir en aide.

En soit, c'est déjà pas un point comique de se fader tout ça, c'est plutôt sympa d'être aidé par des proches ou par internet.
Je n'ai qu'une chose à dire, si j'avais pas eu mes parents pour m'apprendre pleins de choses la dessus, j'aurai bien aimé avoir des cours de tout ça dans mes établissements scolaire. Pas forcément de l'administratif, mais j'aurai bien aimé savoir tiens, que pour changer une ampoule il faut vérifier que l'interrupteur est éteint, avoir une recette pour faire partir le calcaire des miroirs de la douche, (si vous avez je vous en supplie, donnez-moi des idées, rien n'y fait pour l'instant) et j'en passe.

J'en ai encore des choses à découvrir. Parce qu'il y a une autre chose que j'ai compris en grandissant, c'est qu'on en a jamais fini de grandir. Avec tous les gens qu'on croise, toutes les choses qu'on fait, on évolue, on grandit, même à 80 ans, ma grand mère en est la preuve humaine.
C'est ça aussi qui me fait dire que les gens peuvent changer.


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